Sur le plan institutionnel
La mise en œuvre de la politique nationale de l’assainissement autonome urbain s’inspirera des principes énoncés dans la Lettre de politique sectorielle pour le développement du Sénégal, développée en 2016, notamment le :
- Principe de participation et de partage des responsabilités.
- Principe de la planification basée sur la demande : pour favoriser l’appropriation des ouvrages d’assainissement par les ménages dans les communes urbaines.
Sur le plan financier
Compte tenu de l’ampleur des défis à relever, la stratégie sera basée sur le principe de la diversification de toutes les ressources mobilisables. Ainsi, le financement des investissements fera appel à l’État, aux collectivités locales, aux bénéficiaires et au secteur privé. Quant à l’exploitation et à l’entretien des ouvrages, le recouvrement des coûts est essentiel pour assurer la durabilité des ouvrages de collecte, de transport et de traitement par le secteur privé, lequel devra tirer son épingle du jeu de l’offre et de la demande à travers un partenariat public-privé.
La stratégie sera également basée sur trois principes fondamentaux :
- Principe de financement durable : afin d’adapter le niveau des services rendus au paiement de ces services, et inversement, le paiement par les usagers du service réellement rendu.
- Principe d’optimisation des investissements : pour permettre d’installer et de pérenniser les services d’assainissement.
- Principe d’équité : les différentes catégories de populations doivent être traitées de façon équitable par rapport à l’accès à l’assainissement.
Sur le plan technologique
Sur le plan technologique, les principes de base de la stratégie nationale d’assainissement autonome urbain sont relatifs à :
- L’adoption de technologies agréées par l’ONAS (maximum 3 variantes pour l’assainissement autonome) appropriées en termes de construction et d’exploitation, en minimisant les charges et en optimisant la valorisation et le recyclage des déchets ;
- L’adoption de technologies en copropriété intercommunale (infrastructures de traitement des eaux usées ou des boues de vidange) ;
- L’intégration du genre dans les choix technologiques (séparation d’infrastructures publiques pour hommes et femmes, structures accessibles aux handicapés) ;
- L’interdépendance des différents sous-secteurs et par conséquent l’adoption d’une approche intégrée pour la gestion des différents types de déchets.